Toutes les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-Cov2 ne le savent pas, car beaucoup ont fait des formes asymptomatiques et n’ont pas été dépistées. Il est possible de réaliser un test rapide (TROD) sérologique avant la première injection afin de détecter la présence d'anticorps anti-SARS-CoV-2 dans le sang.
Les personnes immunocompétentes ayant déjà des anticorps n'auront besoin que d'une seule injection du vaccin. Ce test peut être réalisé au moment de la 1ère injection, à partir d'une goutte de sang prélevée au bout du doigt.

Les personnes immunodéprimées font partie des cibles prioritaires de la vaccination.

Schéma vaccinal pour les personnes immunodéprimées
L'injection d’une 3ème dose de vaccin à ARNm est nécessaire pour les personnes sévèrement immunodéprimées :

  • Transplantation d’organe ou de cellules souches hématopoïétiques
  • Leucémie lymphoïde chronique
  • Dialyse
  • Traitement immunosuppresseur fort : anti-CD20 (obinutuzumab, rituximab : Mabthera, Rixathon, Truxima) ou anti-métabolites (Cellcept, Myfortic, mycophénolate mofétil, Imurel, azathioprine)
  • Traitement par chimiothérapie lymphopéniante
  • Autre immunodépression : immunosuppresseurs ou déficit immunitaire primitif
Le délai entre chaque injection doit être de 4 semaines, ou dès que possible pour les personnes qui auraient déjà dépassé ce délai.
Des recommandations seront ultérieurement émises concernant la nécessité d’une troisième dose pour les personnes ayant une immunodépression modérée : insuffisants rénaux chroniques non dialysés, les patients atteints de cancers...

Cas particulier des personnes immunodéprimées ayant déjà eu la COVID-19
Il est recommandé de vacciner ces personnes après un délai de 3 mois après le début de l’infection par le SARS-CoV-2 et avec 2 doses.

Pour le rappel, l'avis médical du professionnel qui suit la personne immunodéprimée est recommandée.

Oui, les enfants à partir de 5 ans peuvent être vaccinés avant le vaccin Comirnaty de Pfizer depuis le 22 décembre 2021.

La vaccination des enfants de moins de 12 ans n’était pas indiquée jusqu'à présent, car ils n'étaient pas inclus dans les essais cliniques. Depuis, des essais cliniques ont été réalisés dans cette tranche d'âge pour évaluer l'efficacité et la tolérance du vaccin. La vaccination à partir de 5 ans est déjà réalisée dans certains pays comme les USA ou Israël.

L'Agence européenne des médicaments a recommandé d'accorder une extension d'indication du vaccin anti-covid 19 Comirnaty (Pfizer) chez les enfants âgés de 5 à 11 ans. Chez ces enfants, la dose de Comirnaty sera plus faible que celle utilisée chez les personnes de 12 ans et plus (un tiers de la dose, soit 10 µg au lieu de 30 µg d'ARN). Comme dans le groupe d'âge plus élevé, il est administré sous forme de deux injections dans le muscle deltoïde de la partie supérieure du bras, à trois semaines d'intervalle.

Les femmes enceintes font partie des personnes prioritaires depuis le 29 mars 2021, y compris pour le rappel vaccinal. Les femmes enceintes peuvent être vaccinées à tout moment de la grossesse, dès le 1er trimestre. Il est recommandé de privilégier chez la femme enceinte les vaccins à ARNm (Comirnaty® de Pfizer ou Spikevax® de Moderna). Les études animales n’ont pas montré de conséquence sur le développement du fœtus. De même, les données cliniques ne mettent pas en évidence à ce jour de risque pour la femme enceinte et le futur enfant. Le système de pharmacovigilance surveille les effets indésirables rapportés suite à une vaccination pendant la grossesse (fausse couche spontanée, contractions utérines...). A ce jour, aucun lien entre la vaccination et les effets signalés n'a pu être établi.

Il n’y a aucun délai à respecter entre une vaccination avec un vaccin contre le COVID-19 et le début d’une grossesse.

De même, la vaccination pendant l'allaitement fait l'objet d'une surveillance de pharmacovigilance. Aucun signal n'a été identifié à ce jour. La HAS rappelle que, sur la base des mécanismes biologiques (dégradation rapide des ARNm), il n’y a pas d’effet attendu chez le nourrisson et l’enfant allaité par une femme vaccinée. La vaccination chez la femme allaitante est donc possible.

Retrouvez d'autres informations sur :

Oui, la vaccination récente avec un autre vaccin (grippe, DTPolio...) n’empêche pas de se vacciner contre la COVID-19. Il était recommandé de respecter un délai de 2 semaines avant et après une vaccination pour injecter un vaccin contre la COVID-19 afin de pouvoir analyser les éventuels effets indésirables des différents vaccins.
Désormais, il n'est plus nécessaire de respecter ce délai. Par exemple, il est possible d'administrer le vaccin antigrippal le même jour qu'un vaccin contre le COVID-19.

Les seules contre-indications à la vaccination contre le COVID-19 sont listées dans le décret du 07 août 2021. La vaccination ne doit pas être initiée dans les cas suivants :

  • l'hypersensibilité à l'un des composants du vaccins (substance active ou excipients), en particulier le polyéthylène glycol (PEG). La vaccination est également contre-indiquée en cas d'antécédent d'allergie au polysorbate ou à la trométhamine (TRIS, trométamol) car il existe une risque d'allergie croisée avec le PEG. Cet antécédent d'allergie doit être documenté par un allergologue.
  • pour les vaccins AstraZeneca et Janssen : antécédent de syndrome de fuite capillaire
  • antécédent de syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (PIMS) suite à une infection par le SARS-CoV-2

Certaines maladies rares peuvent contre-indiquer la vaccination contre le COVID-19. La contre-indication se fait alors sur recommandation établie par un Centre de Référence Maladies Rares (CRMR) ou un Centre de Compétence Maladies Rares (CCMR) après concertation médicale pluridisciplinaire (avis collégial).

La seconde dose ne doit pas être administrée dans les cas suivants :

  • réaction analphylactique au moins de grade 2 (atteinte au moins de 2 organes) à la première injection du vaccin contre le COVID-19, posée après expertise allergologique
  • personnes ayant présenté un syndrome thrombotique et thrombocytopénique (STT) suite à la vaccination par le vaccin d'AstraZeneca
  • sur recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire suite à la survenue d'un effet indésirable sévère ou grave attribué à la première dose, signalé au système de pharmacovigilance (myocardite, syndrome de Guillain-Barré...)

Le décret précise également les contre-indications temporaires à la vaccination contre le COVID-19 :

  • un antécédent de myocardite ou péricardite survenue antérieurement à la vaccination et toujours évolutive
  • un traitement par anticorps monoclonaux anti-SARS-CoV-2

Les antécédents de réactions allergiques graves (anaphylaxie) à un médicament, vaccin ou aliment, ne sont pas des contre-indications mais nécessitent une surveillance de 30 minutes après l'injection.

La vaccination n’est pas contre-indiquée chez les patients sous anticoagulants ou ayant un trouble de l’hémostase en prenant les précautions nécessaires. La HAS souligne que la vaccination par voie IM est possible chez les patients sous anticoagulants avec un INR dans la cible thérapeutique, à conditions de respecter certaines précautions (injecter dans le muscle deltoïde, recourir à une aiguille de petit calibre, exercer une pression ferme au point d’injection sans masser ni frotter pendant au moins 2 minutes, informer du risque d’hématome).
Pour les personnes présentant un trouble de l’hémostase, la vaccination par voie IM pourra être réalisée dans les mêmes conditions si l’intérêt de la vaccination l’emporte sur le risque.

Les contre-indications spécifiques à chaque vaccin sont précisées dans le thème "Zoom sur les différents vaccins contre la COVID-19 ".

Modifié le: lundi 3 janvier 2022, 15:29